« Il
ne faut pas obligatoirement ramener au grand jour tout ce qu'il y a
de mal... Il y a un certain mal qu'il vaut mieux laisser dans les
ténèbres, sous le boisseau, dans l'oubli, pour qu'il pourrisse,
qu'il se décompose, qu'il se transforme en rien, en boue, en fumier
pour de nouveaux jardins... pour des fleurs et des tomates... Faut
pas appeler le diable si on ne veut pas qu'il vienne. »
Que faire d'un passé
monstrueux que l'on voudrait oublier, mais qui remonte à la surface
et vient, comme un vampire, sucer le sang des vivants ? Le
déterrer ? Le laisser se décomposer et se transformer « en
fumier » ?
Avec le
talent que connaissent les lecteurs du Train
zéro,
Iouri Bouïda campe une fois de plus un univers très particulier qui
lui permet d'aborder et d'approfondir les questions du mal, de la
violence, de l'oubli ou de la responsabilité qui se posent
aujourd'hui avec tant d'acuité dans la vie de la Russie.
Iouri
Bouïda est l'auteur de 6 livres parus aux éditions Gallimard, et de
Épître
à Madame ma main gauche,
aux éditions Interférences.
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