Fanchon DELIGNE |
||||
Je suis née à Bruxelles en
1974.
Vers l’âge de sept ans,
j’apprends mes premiers mots dans une langue étrangère, celle
d’une mystérieuse tante par alliance venue de Moscou. Cette
rencontre enfantine et jubilatoire avec le russe est sans doute le
premier caillou qui jalonne mon chemin vers la traduction. Quelque
dix ans plus tard, la soif de lire des auteurs russes « dans le
texte » me décide à suivre des études de slavistique.
Hasards et rencontres de la vie
me mènent ensuite à travailler plusieurs années comme chercheuse
au sein d’équipes spécialisées dans le paléo-environnement et,
de fil en aiguille, à traduire un ouvrage consacré à l’histoire
de l’archéologie en Russie. Parallèlement à mes activités de
chercheuse, puis d’enseignante, je prends part aux ateliers du
Centre de Traduction littéraire de Bruxelles et à la première
Fabrique des Traducteurs franco-russe d’Arles, qui me permettent
d’aiguiser mes outils.
Une nouvelle traduction, celle
des mémoires de Nikolaï Grabar (père d’André Grabar), homme de
loi russe emporté dans le tourbillon de la révolution, me révèle
une passion : faire partager les témoignages de la grande et de
la petite Histoire russe. Cette passion se confirme dans mon travail
sur les souvenirs du poète Vladislav Khodassévitch, et avec elle,
mon appétit pour un métier infiniment riche, où on ne cesse de
(re)découvrir sa propre langue et celle de l’autre, et où chaque
livre offre de nouveaux territoires à explorer et à comprendre.
Tchecov de Kornï Tchoukoski
|
||||