Zinaïda Hippius

(1869-1945)











Née dans le gouvernement de Toula, Zinaïda Hippius fut élevée par des précepteurs et commença très tôt à tenir un journal. Elle épousa à lâge de vingt ans Dmitri Merejkovski, un écrivain auteur de romans historiques extrêmement célèbre en son temps, qui prônait un « socialisme religieux ».

Considérée comme légérie du symbolisme russe, réputée pour son originalité et son esprit caustique, Zinaïda Hippius fut lune des figures marquantes de la vie intellectuelle pétersbourgeoise au début du XXe siècle. Surnommée « la Madone décadente », elle tenait un salon se retrouvaient beaucoup de poètes et de penseurs de lépoque.

Elle-même poète et critique, elle fut linstigatrice, avec son mari, des « Réunions philosophiques et religieuses », des soirées organisées en 1902 et 1903, lon discutait du renouveau de la religion et de la révolution imminente.

Après léchec de la révolution de 1905, le couple, qui ne cachait pas ses sympathies pour les terroristes et les SR, sinstalla pour plusieurs années à Paris avant de rentrer en Russie. Ayant accueilli avec enthousiasme la révolution de février 17, Zinaïda Hippius et son mari furent demblée hostiles au coup dÉtat bolchevique et, après deux années de famine et de terreur, ils retournèrent en 1919 à Paris, ils continuèrent à tenir un salon se retrouvaient les grands noms de lémigration russe, et tentèrent, en vain, dalerter lopinion publique sur ce qui se passait en Russie.

(Petrograd An 19)