Née
dans
le
gouvernement
de
Toula,
Zinaïda
Hippius
fut
élevée
par
des
précepteurs
et
commença
très
tôt
à
tenir
un
journal.
Elle
épousa
à
l’âge
de
vingt
ans
Dmitri
Merejkovski,
un
écrivain
auteur
de
romans
historiques
extrêmement
célèbre
en
son
temps,
qui
prônait
un
« socialisme
religieux ».
Considérée
comme
l’égérie
du
symbolisme
russe,
réputée
pour
son
originalité
et
son
esprit
caustique,
Zinaïda
Hippius
fut
l’une
des
figures
marquantes
de
la
vie
intellectuelle
pétersbourgeoise
au
début
du
XXe
siècle.
Surnommée
« la
Madone
décadente »,
elle
tenait
un
salon
où
se
retrouvaient
beaucoup
de
poètes
et
de
penseurs
de
l’époque.
Elle-même
poète
et
critique,
elle
fut
l’instigatrice,
avec
son
mari,
des
« Réunions
philosophiques
et
religieuses »,
des
soirées
organisées
en
1902
et
1903,
où
l’on
discutait
du
renouveau
de
la
religion
et
de
la
révolution
imminente.
Après
l’échec
de
la
révolution
de
1905,
le
couple,
qui
ne
cachait
pas
ses
sympathies
pour
les
terroristes
et
les
SR,
s’installa
pour
plusieurs
années
à
Paris avant
de
rentrer
en
Russie.
Ayant
accueilli
avec
enthousiasme
la
révolution
de
février
17,
Zinaïda
Hippius
et
son
mari
furent
d’emblée
hostiles
au
coup
d’État
bolchevique
et,
après
deux
années
de
famine
et
de
terreur,
ils
retournèrent
en
1919
à
Paris,
où
ils
continuèrent
à
tenir
un
salon
où
se
retrouvaient
les
grands
noms
de
l’émigration
russe,
et
tentèrent,
en
vain,
d’alerter
l’opinion
publique
sur
ce
qui
se
passait
en
Russie.
(Petrograd An 19)
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