À
la fois serviteur déloyal et chef corrompu, le bolchevisme a été
dès sa venue au monde l'image même de la duplicité et du mensonge,
de la tromperie et de la traîtrise.
Léonid Andreïev ne mâche pas
ses mots... Dans ce recueil d'articles, l'auteur des Sept
pendus et du Rire
rouge, tente
d'analyser ce qui se passe en Russie de 1917 à 1919 et dresse des
réquisitoires.
Les deux premiers articles ont
été écrits en mars et septembre 1917, c'est-à-dire après la
révolution de février et avant la prise du pouvoir par les
bolcheviks. Ils témoignent d'une lucidité assez étonnante :
dès le renversement de l'autocratie, Léonid Andreïev pressent les
difficultés que va rencontrer son pays et les dérives qui le
menacent. Ses pages sur la censure sont toujours d'actualité, et ce
qu'il dit de Lénine est presque prémonitoire.
Les deux autres textes ont été
rédigés en février et en septembre 1919, quelques mois avant sa
mort. Ses réflexions sur la Révolution et la Révolte aveugle n'ont
rien perdu de leur actualité. Et ses efforts désespérés pour
ouvrir les yeux des Occidentaux sur ce qui se passait alors en Russie
ne peuvent que nous donner à réfléchir.
Léonid
Andreïev (1871-1919)
est un écrivain et un dramaturge qui connut un grand succès au
début du XXe siècle. Militant
anti-tsariste puis militant anti-bolchévique, Léonid Andreïev est
non seulement un auteur de grande envergure et un photographe
particulièrement visionnaire, il est aussi une des consciences
prémonitoires du siècle dernier. Ame révoltée, barbare mystique,
Andreïev se jetait avec ardeur dans le désespoir, mais sa voix
retentit comme une prophétie pour des temps de détresse. Ses
récits, 5 volumes parus aux éditions José Corti,
brossent une fresque extrêmement vivante de la vie en Russie avant
1917.
Revue de presse
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