Bien
que
native
d’Odessa,
Akhmatova
vécut
presque
toute
sa
vie
à
Saint-Pétersbourg-Petrograd-Leningrad.
Elle
épousa en
1910
le
poète
Nikolaï
Goumiliov
et
fonda,
avec
lui
et
d’autres
poètes,
la
Guilde
des
Poètes.
En
1912
naquit
son
fils
Lev
et
parut
son
premier
recueil
Le
Soir,
qui
la
rendit
immédiatement
célèbre.
Deux
autres
recueils
furent
publiés
en
1914
et
en
1917.
En
1918,
elle
divorça
de
Goumiliov,
qui
fut
arrêté
et
fusillé
en
1921.
L’ombre
de
cette
mort
pèsera
sur
toute
sa
vie
et
sur
celle
de
son
fils.
À
partir
de
1921
débuta
une
longue
période
de
silence.
Qualifiée
de
« poète
d’alcôve »
et
de
« décadente »,
Akhmatova
ne
répondait
pas
aux
critères
de
l’époque.
Bien
que
le
nouveau
régime
lui
fût
profondément
étranger,
elle
ne
voulut
pas
quitter
son
pays,
comme
nombre
de
ses
amis,
et
vécut
dès
lors
dans
le
dénuement
et
l’attente
de
l’arrestation.
Mais
c’est
sur
son
fils,
ses
amis
(entre
autres
Mandelstam)
et
son
troisième
mari
que
s’abattirent
les
persécutions
de
l’État
soviétique.
Lev
fut
arrêté
à
plusieurs
reprises
et
fit
de
longs
séjours
dans
les
camps.
Le
Requiem
fut
écrit
au
plus
fort
des
répressions,
en
hommage
à
toutes
les
victimes
de
la
Terreur.
Akhmatova
fut
de
nouveau
publiée
pendant
la
guerre
et
retrouva
son
public
pendant
quelques
années,
mais
en
1946,
elle
fut
une
fois
de
plus
en
butte
à
des
persécutions,
interdite
de
publication
et
exclue
de
l’Union
des
Écrivains.
Dans
les
années
60,
à
la
faveur
du
Dégel,
elle
fut
autorisée
à
faire
deux
voyages
en
Europe,
où
elle
n’était
pas
retournée
depuis
sa
jeunesse.
Elle
ne
vit
jamais
publiés
dans
son
pays
ni
le
Requiem,
ni
ce
qu’elle
considérait
comme
son
œuvre
majeure,
Le
Poème
sans
héros,
sur
lequel
elle
avait
travaillé
pendant
des
années.
Et
si le cycle Les
Secrets du métier
est paru en 1965 dans son dernier recueil, La
Course du temps,
celui des Élégies
du nord n'a
jamais vu le jour dans son ensemble avant sa mort.
Mais
ses
poèmes
n’en
ont
pas
moins
circulé
pendant
des
décennies
parmi
des
lecteurs
fidèles.
Elle
fait
partie
des
plus
grands
poètes
russes
du
XXe
siècle.
Les éditions Interférences ont également publié un recueil de quatre cycles consacrés à Isaiah Berlin, L'Hôte venu du futur.
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