Fils de Gustave de Maupassant
et de Laure Le Poittevin, une grande amie de Gustave Flaubert, le
jeune Guy passe une partie de son enfance à Etretat. Pensionnaire à
Yvetot, puis élève au lycée de Rouen, il commence très tôt à
écrire de la poésie. En 1869, il s'installe à Paris pour y faire
des études de droit, vite interrompues par la guerre de 1870 dans
laquelle il s'engage comme volontaire.
Après la guerre, il travaille
au ministère de la Marine, puis à celui de l'Instruction publique,
et publie ses premiers textes en prose sous des pseudonymes en 1875
et 1876. Il souffre déjà de la syphilis qui l'emportera quelques
années plus tard. De 1872 à 1880, il s'adonne avec passion au
canotage sur la Seine ainsi qu'à la chasse.
Une profonde amitié le lie à
Gustave Flaubert,
qui l'a pris sous sa protection et lui prodigue des conseils. C'est
grâce à son mentor qu'il fréquente de nombreux écrivains, qu'il
rencontre Émile
Zola, les frères Goncourt, Tourguéniev.
La mort de Flaubert, en 1880,
marquera un tournant dans sa vie. Il lui consacrera plusieurs
articles, que nous avons réunis sous le titre Sur
Flaubert, ou l'âme des mots.
La même année paraît dans
Les
Soirées de Médan,
un recueil collectif d'écrivains naturalistes, la nouvelle « Boule
de suif » qui marque le début de sa célébrité.
Les années de 1880 à 1890
seront pour lui les plus fécondes. Il publie six romans, plusieurs
centaines de nouvelles ainsi que des récits de voyage (croisières
sur son bateau, le Bel-Ami,
voyages en Tunisie, en Algérie, en Belgique).
Durant les dernières années
de sa vie, il est sujet à des hallucinations et à des crises de
paranoïa. À
la suite d'une tentative de suicide en 1892, il est interné dans la
célèbre clinique d'Émile
Blanche, où il meurt paralysé quelques semaines avant son
quarante-troisième anniversaire.
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