ISBN 978-2-909589-52-7
prix 17 euros
« Certains ont peur de l’intelligence ; pour ma part, j’ai surtout peur de la bêtise. Premièrement, elle est généralement robuste et, par conséquent, forte et intrépide ; deuxièmement, elle est plus répandue. En outre, l’intelligence est souvent seule, tandis que la bêtise, elle, n’a qu’à siffler pour aussitôt voir accourir tout un régiment de camarades et de condisciples. »
« Si un homme, longtemps détenu les menottes aux poignets, réussit à se libérer, son premier mouvement ne sera probablement pas de faire un signe de croix, ni de faire une aumône, mais de frapper celui ou ceux qui l’ont ligoté et qui, eux-mêmes libres, se moquaient de lui quand il était prisonnier. »
Avec ce choix de portraits, d'aphorismes, d'anecdotes, de réflexions sur les mentalités de son temps, et de considérations sur ses contemporains et sur l'histoire de la Russie, Viazemski dresse un tableau plein d'esprit et de finesse de la société russe du XIXe siècle siècle, mais aussi de la condition humaine, tout en mettant en lumière des problématiques qui demeurent toujours d'actualité.
Piotr Viazemski (1792-1878), un contemporain et ami de Pouchkine, un poète, un traducteur et un critique littéraire, est surtout un mémorialiste doublé d'un moraliste, dans la droite ligne d'un La Rochefoucauld ou d'un La Bruyère.