Fiodor TIOUTTCHEV

(1803-1873)

Bien qu'il soit l'un des plus grands poètes russe du XIXe siècle, Fiodor Tiouttchev est peu connu des lecteurs français, sans doute parce qu'il a été assez peu traduit.

Issu d'une famille d'ancienne noblesse, il a grandi à Moscou, où il a fait des études de lettres. Mais c'est dans la diplomatie qu'il fera carrière. D'abord envoyé à Munich, où il épouse une jeune veuve, il fréquente Heine et Schelling, traduit de l'allemand et du français (langues qu'il parle à la perfection). Il voyage en Italie, en Grèce, puis, après la mort de sa femme, est envoyé à Turin.

En 1844, après vingt ans passés hors de Russie, il rentre dans son pays, où il poursuit une carrière de fonctionnaire. Il se fait rapidement une réputation de brillant causeur à l'esprit particulièrement caustique. Il est surtout connu pour ses prises de position slavophiles et absolutiste, et peu de gens savent qu'il écrit de la poésie.

Vers l'âge de cinquante ans, il connaît une période d'intense fécondité poétique liée à un grand amour, une passion pour une jeune fille de vingt ans, qui prendra fin au bout de quatorze ans avec la mort de la jeune fille.

Son immense talent de poète ne sera reconnu qu'assez tard, et surtout au XXe siècle.

 

Les éditions Interférences ont publié un choix de Poèmes dans une nouvelle traduction.