Hanna KRALL

(1935- )

Reporter et écrivaine, Hanna Krall est une figure majeure du paysage littéraire polonais. Après avoir longtemps souffert de la censure dans son pays, elle est aujourd’hui lue dans le monde entier. « J’ai découvert le monde grâce à des gens comme Hanna Krall », déclarait Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature.

Figure incontournable du reportage polonais, Krall a su créer un style qui défie toute classification systématique. Issue du journalisme, son écriture est éminemment littéraire, dépouillée, à mi-chemin entre fiction et réalité. 

En 1977, Prendre le bon Dieu de vitesse, son célèbre entretien de Marek Edelman, le survivant de l’état-major du ghetto de Varsovie, la fait connaître au grand public et la sensibilise à la thématique juive, pratiquement occultée par la littérature polonaise de l’époque. Désormais ses livres seront consacrés à la mémoire de la Shoah. Qualifiée d’archéologue de la mémoire, elle pose sans relâche des questions à la fois fondamentales et universelles du choix et de la responsabilité.

 

Plusieurs de ses livres ont été traduits en français, tels Les Retours de la mémoire, Albin Michel (1993), La sous-locataire, éditions de l’Aube (1994), Preuves d’existence, Autrement (1998), Là-bas, il n’y a plus de rivière (2000), Prendre le bon Dieu de vitesse, (2005), Le roi de cœur (2008), chez Gallimard, Tu es donc Daniel, Interférences (2008), Les vies de Maria (2020), Les fenêtres (2021) et Les synapses de Maria H. (2022) chez Noir sur Blanc.