Cocasses et cyniques, ces deux petits textes publiés dans les années 1830 par une personnalité controversée du monde littéraire russe témoignent de la vogue du surnaturel et de l’occultisme à l’époque romantique et s’inscrivent dans une tradition littéraire qui utilise des représentations burlesques de l’enfer et du Prince des ténèbres pour se livrer à de cinglantes critiques de mœurs, tout en dénonçant les abus de la politique ainsi que les travers et les ridicules des écoles littéraires de l’époque.

Ces textes sont précédés d’un avant-propos qui tente de les replacer dans le contexte de l’époque.

 
Une grande réception chez Satan

Satan, trônant dans un enfer un peu délabré dont le plafond fissuré laisse passer de malencontreux rayons de soleil, croque des livres indigestes pour son petit-déjeuner tout en écoutant les rapports de ses sbires chargés de tenter les hommes par l’intermédiaire des journaux mensongers et de la littérature romantique truffée de vampires, de châteaux hantés et de squelettes, ou bien en fomentant des émeutes et des révolutions un peu partout en Europe, ou encore en envenimant les relations conjugales…

 

Notes dun esprit du foyer

Un esprit du foyer et le squelette du défunt maître de maison devisent agréablement, échangeant leurs souvenirs et philosophant, quand un diable vient mettre son grain de sel en leur expliquant le phénomène de l’amour…